Informations sur le réseau Echelon
En 1948, pendant la Guerre Froide, les États-Unis et le Royaume-Uni passent un pacte connu sous le nom d'UKUSA qui consiste à recueillir des informations militaires sur l'Union Soviétique. Le Réseau ECHELON est né. Par la suite, trois autres pays ont rejoint l'alliance : Le Canada, L'Australie et la Nouvelle-Zélande. Depuis la fin de la Guerre Froide, le but du système a été réorienté : désormais, ce sont les informations économiques et privées qui intéressent ce gigantesque système d'espionnage. La NSA possède des moyens gigantesques d'espionnage. Il faut savoir que Echelon a fait perdre plus de 120 milliards de dollars aux sociétés au profit des entreprises américaines.
Les agences de renseignements :
Pays du pacte UKUSA Etats-Unis
La N.S.A : National Security AgencyEmployés : entre 38 000 et 40 000 (dont 20 000 au Q.G de la N.S.A)
Budget : environ 3,6 milliards de $ par an
Nom de code : Oscar
http://www.nsa.gov
Royaume-Uni
Le G.C.H.Q : Government Communications HeadquartersEmployés : environ 15 000
Budget : environ 730 millions de $ par an
Nom de code : Alpha
http://www.gchq.gov.uk/ Canada
Le C.S.E : Communications Security EstablishmentEmployés : environ 900
Budget : environ 70 millions de $ par an
Nom de code : Uniform
http://www.cse-cst.gc.ca/
Australie
Le D.S.D : Defense Signals DirectorateEmployés : environ 1000
Budget: Non connu
Nom de code : Echo
http://www.dsd.gov.au/dsd/ Nouvelle-Zélande
Le G.C.S.B : Governement Communications Security BureauEnployés : environ 250
Budget : environ 20 millions de $ par an
Nom de code : India
http://www.gcsb.govt.nz/
A noter que d'autres pays tels que l'Allemagne, la Chine, la Corée du Sud, le Danemark, le Japon, la Norvège ou la Turquie coopèrent avec Echelon et hébergent une station d'interception sur leur sol. Ils ne sont pas membres d'UKUSA mais la NSA échange tout de même des informations avec eux, en moins grande quantité.
Evolution des interceptions :
- 1958: Signaux radio haute fréquence (HF)
- 1965: Câbles sous-marins sous les océans
- 1968: Micro-ondes
- 1970: Satellites (Intelsat, Inmarsat...)
- 1980: Réseaux digitaux
- 1990: Fibres Optiques
- 2000: Internet
On remarque que Echelon a su s'adapter aux évolutions technologiques. Fax, téléphone (fixe et portable), e-mail, Internet... Aucun moyen de communication actuel n'est épargné.
DANS L'ESPACE
Satellites espions en usage (source: STOA) :
Nom des Satellites
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Nombre
|
Altitude
|
Constructeur
|
Fonction
|
Advanced
KH-11 (Key-Hole 11)
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3
|
200 miles
|
Lockheed Martin
|
Espionnage
photo - résolution
15 cm
|
LaCrosse Radar Imaging
|
2
|
200-400 miles
|
Lockheed Martin
|
Espionnage
photo - résolution 1 à 3 mètres |
Orion /
Vortex
|
3
|
22,300 miles
|
TRW
|
Surveillance
des télécommunications
|
Trumpet
|
2
|
200-22,300 miles
|
Boeing
|
Surveillance
des téléphones cellulaires |
Les satellites espions KeyHole (KH) :
La technologie utilisée dans les satellites de reconnaissance
militaire représente un des secrets les mieux gardés au
monde. En 1959, les Américains lancent le premier modèle
: KH-1 Corona, lancé en 16 exemplaires (dont 7 échecs).
Ces satellites utilisaient des cartouches de film récupérables
qui revenaient sur Terre à bord d'une capsule munie d'un bouclier.
Il y a eu ensuite d'autres modèles : KH-4B, KH-5 Argon et le
KH-6 Lanyard. Tous ces modèles ont été déclassifiés
en 1995 sur l'ordre du président Clinton, ainsi que leurs plans
et les documents photographiques obtenus par ce système (860.000
images toutes rendues publiques). Mais l'utilisation de films récupérables était compliquée et demandait beaucoup de moyens et surtout, limitait sévèrement la durée de vie du satellite : lorsqu'il n'y avait plus de film à bord, il fallait en lancer un nouveau. De plus, les délais entre la prise de vue et l'utilisation de l'image par l'armée étaient longs, car ils incluaient la localisation et la récupération de la capsule (bien que souvent, celle-ci était "capturée" en plein vol, suspendue au bout de son parachute, avant d'atteindre le sol, par un avion muni d'un dispositif spécial). Aujourd'hui, cette technologie est abandonnée et a été remplacée par la transmission numérique des images au sol, parfois même en temps réel. La durée de vie de ces satellites atteint ainsi, ou même dépasse, les trois années sur orbite. Le premier KH-11, nom de code Kennan, a été lancé le 19 décembre 1976 par une Titan 3B. Il possède une résolution de 15 centimètres. Ce satellite avait une masse de 11,6 tonnes pour une longueur totale de 13,48 m et 4,3 m de diamètre. Il était alimenté par deux panneaux solaires fournissant 5 Kw d'électricité. Mais surtout, son objectif était formé d'un miroir de 2,3 m de diamètre lui assurant une définition exceptionnelle. Le dernier KH-11 a été placé sur orbite en 1988. Deux ans plus tard, l'armée américaine lançait la série des KH-12 (nom de code Crystal). Il avait les mêmes caractéristiques que le KH-11, mais était beaucoup plus lourd : près de 20 tonnes. L'augmentation de poids est due à un système de capteurs plus perfectionnés et capables de travailler jusque dans le proche infrarouge, ainsi qu'à l'embarquement d'une quantité supérieure de carburant pour permettre davantage de possibilités de manœuvres et une durée de vie plus longue. Puis en 1995, une nouvelle version du KH-12 "Improved Crystal", est lancée . Cette fois-ci, son poids est de 27 tonnes, et il a une résolution au sol inférieure à 10 centimètres, de nuit comme de jour, même avec une couche nuageuse. Avec le KH-12 Improved Crystal, on peut presque identifier un visage. |
|
![]() |
![]() |
Satellites espions KH-11 |
Lancement d'un KH-11 à Vandenberg AFB en Calfiornie,
depuis une Titan 4 |
![]() |
|
Le KH-12 "Improved Crystal" |
Les satellites espions de télécommunications :
La NSA possède plusieurs satellites qui servent à espionner
les communications. Ces satellites ont pour nom de code Magnum, Mentor,
Orion, Trumpet, Mercury, Advanced Vortex. [Plus d'infos sur notre page dédiée aux satellites espions ] |
![]() |
Satellites en orbite géostationnaire, comme Vortex,
qui interceptent les télécommunications micro-ondes (IC-2000,
Duncan Campbell) |
SUR TERRE
Les bases terrestres:
É tant donné que les satellites INTELSAT étaient les premiers satellites de communication et que, de plus, ils couvraient la planète tout entière, il est logique que la mise en place et l'agrandissement de stations suivent le développement des générations d'INTELSAT
La première génération
C'est dès 1965 que le premier satellite INTELSAT
(Early Bird) fut mis en orbite géostationnaire. Il avait une capacité de
transmission encore faible et ne couvrait que l'hémisphère nord. Avec les
générations INTELSAT II et III, mises en service respectivement en 1967 et
en 1968, on obtint, pour la première fois, une couverture globale. Les global
beams des satellites couvraient les zones atlantique, pacifique et indienne.
Il n'y avait pas encore de zones de couverture plus petites. Pour capter
la totalité des communications, il fallait donc trois satellites. Comme deux
des global beams se chevauchaient au-dessus de l'espace européen,
il était possible, dans cette zone, grâce à une station munie de deux antennes
satellitaires orientées différemment, de saisir les zones de couverture
globales des deux satellites.
En 1970, Yakima fut créée dans le nord-ouest des États-Unis;
en 1972/1973, Morwenstow fut créée dans le sud de l'Angleterre. Yakima disposait
alors d'une grande antenne (orientée vers le Pacifique); Morwenstow avait
deux grandes antennes (l'une orientée vers l'Atlantique, l'autre vers l'océan
Indien). La localisation des deux stations permettait de capter la totalité des
communications. En 1974, on construisit encore, à Menwith Hill, la première
grande antenne satellitaire.
La deuxième génération globale
Les satellites INTELSAT de la deuxième génération (IV et IVA)
furent développés dans les années 70 et mis en orbite géostationnaire
(1971 et 1975). Les nouveaux satellites, qui assuraient aussi une
couverture
globale et disposaient de beaucoup plus de canaux radio (4000-6000),
avaient aussi, outre les global beam, des zone beams dans
l'hémisphère
nord Un zone beam couvrait l'est des États-Unis, un autre
l'ouest des États-Unis, un autre encore l'Europe occidentale et un
dernier l'Asie de l'est. Dès lors, deux stations munies de trois antennes
satellitaires ne permettaient plus de capter la totalité des communications.
La station de Yakima couvrait le zone beam de "Ouest
des États-Unis";
Morwenstow couvrait le zone beam "Europe". Pour
couvrir les deux autres zone beams il fallait disposer d'une
station à l'est
des États-Unis et d'une autre dans la région est-asiatique.
À la fin des années 70, Sugar Grove fut construite dans l'est
des États-Unis (la station existait déjà pour écouter les communications
russes); elle entra en service en 1980. Toujours dans la fin des années 70,
une station fut mise en place à Hong-Kong. Dès lors, dans les années 80,
les quatre stations Yakima, Morwenstow, Sugar Grove et Hong-Kong permettaient
l'écoute globale des communications INTELSAT.
Les satelliltes INTELSAT ultérieurs,
avec zone beams et spot
beams en plus des global beam et des hemi beams,
nécessitèrent la mise en place de nouvelles stations dans différentes
parties du monde. Arrivés à ce point, il est très difficile d'établir
un lien entre la création de nouvelles stations et/ou l'installation
de nouvelles antennes satellitaires.
Comme, de plus, on a beaucoup de mal à obtenir des informations
concernant les stations, il est impossible de savoir précisément quels
satellites, avec quels beams, sont captés par quelle station. Toutefois, on
peut déterminer dans quels beams se trouvent des stations connues.
À l'heure actuelle, les communications globales par satellite
sont assurées par des satellites INTELSAT, INMARSAT et INTERSPUTNIK. Comme
dans le cas des premières générations de satellites, la répartition en trois
zones de couverture (zones indienne, pacifique et atlantique) est maintenue.
Dans chacune des zones de couverture, on trouve des stations qui répondent
aux critères caractéristiques des stations d'écoute.
Satellites en orbite au dessus de l'océan Indien | |
Satellites ciblés |
Stations d'interceptions |
INTELSAT 604 (60°E), 602 (62°E), 804 (64°E), 704 (66°E) EXPRESS 6A (80°E) INMARSAT zone indienne |
Geraldton, Australie Pine Gap, Australie Morwenstow, Royaume-Uni Menwith Hill, Royaume-Uni |
INTELSAT APR1 (83°), APR-2 (110.5°) | Geraldton, Australie Pine Gap, Australie Misawa, Japon |
Satellites en orbite au dessus du Pacifique | |
Satellites ciblés |
Stations d'interceptions |
INTELSAT 802 (174°), 702 (176°), 701 (180°) GORIZONT 41(130°E), 42 (142°E), LM 1 (75°E) INMARSAT zone pacifique |
Waihopai, Nouvelle Zelande Geraldton, Australie Pine Gap, Australie Misawa, Japon Yakima, Etats-Unis: uniquement Intelsat et Inmarsat |
Satellites en orbite au dessus de l'Atlantique | |
Satellites ciblés |
Stations d'interceptions |
INTELSAT 805 (304,5°), 706 (307°), 709 (310°) 601 (325,5°), 801 (328°), 511 (330,5°), 605 (332,5°) 303 (335,5°), 705 (342°) EXPRESS 2 (14°W), 3A (11°W) INMARSAT zone atlanrique |
Sugar Gove, Etats-Unis Buckley Field, Etats-unis Sabana Seca, Puerto Rico Morwenstow, Royaume-Uni Menwith Hill, Royaume-Uni |
INTELSTAT 707 (359°) | Morwenstow, Royaume-Uni Menwith Hill, Royaume-Uni |
Les stations d'interception Echelon :
Yakima,
Etats-Unis (120°O,
46°N)
Sugar Grove, Etats-Unis
(80°O,
39°N)
Sabana Seca, Puerto
Rico (66°O,
18°N)
Morwenstow, Royaume-Uni
(4°O,
51°N)
Menwith
Hill, Royaume-Uni (2°0, 53°N)
Geraldton, Austalie
(114°O,
28°S)
Pine Gap Austalie
(133°O,
23°S)
Misawa, Japon
(141°O, 40°N)
Waihopai, Nouvelle-Zélande
(173°O, 41°S)
Buckley Field,
Etats-Unis, Denver Colorado (104°O, 40°N)
Hong Kong (22°N, 114°O)
Leitrim,
Canada (75°O,
45°N)
Bad
Aibling, Allemagne (12°O, 47°N)
Ayos Nikolaos, Chypre (32°O, 35°N)
Shoal Bay, Australie (134°O, 13°S)
Guam, Pacifique (144°O, 13°S)
Kunia, Hawaï (158°o, 21°N)
Medina Annex, Etats-Unis, Texas (98°O, 29°N)
Fort
Gordon (81°O, 31°N)
Fort Meade, Etats-Unis (76°O, 39°N)
(Extrait du rapport sur le Réseau Echelon par le Parlement Européen, Juillet 2001)
Personnes s'étant indroduites dans une station Echelon
Menwith Hill : | |
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Menwith Hill est la plus grande station Echelon, elle compte environ 2000 personnes, dont 1500 sont américaines. Un groupe de femmes connu sous le nom de Women Peace Camp, d'une moyenne d'âge de 60 ans refuse cette présence americaine. Pendant plus de deux ans, elles se sont introduites la nuit dans la station, et ont récuperé les poubelles contenant les photocopies ratées et autres papiers jetés sans être détruits (dont des documents confidentiels), et cela sans se faire remarquer. Ces super mamies ont aussi fait installer des caravanes devant la base et ont fait tout ce qu'elles ont pu pour faire réagir l'opinion, mais cela n'a eu aucun effet. D'autres personnes ont empêché l'agrandissement de la station sur un terrain où poussait une "colonie d'orchidées sauvages". |
Waihopai : | |
![]() |
Nicky Hager, journaliste d'investigation s'est indroduit dans la station de Waihopai en Nouvelle-Zélande. En effet, cette station est entièrement automatisée, il n'y a donc pas de personnel. Personne qui écoute, personne qui cherche, juste des ordinateurs qui font tout le travail. Il a pu voir la salle de traitement des données ainsi que certains bureaux. Nicky Hager est l'auteur de Secret Power, un livre d'investigations qui s'intéresse à la partie Néo-Zélandaise du réseau Echelon. |
Les ambassades
D'autres lieux d'interception : les ambassades. L'exemple le plus flagrant est bien évidemment celui des Etats-Unis. Le materiel arrive dans l'ambassade par valise diplomatique, il peut se composer d'une petite antenne et d'un enregistreur que l'on installe dans un placard. Mais parfois, comme à Paris ou même au Canada, le système est gigantesque et prend tout un étage, généralement le dernier, sans fenêtre et son fonctionnement nécessite une dizaine de personnes. Les antennes de grande taille sont dissimulées. Le système intercepte tout ce qui se passe dans le secteur : les autres ambassades, le parlement, le gouvernement, ... Aucun moyen d'empêcher cela car l'ambassade est protégée par l'immunité diplomatique. Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à avoir eu cette idée. La Russie par exemple utilise aussi ce moyen (l'ambassade de Russie à Buenos Aires a un système d'écoute très développé). La France utilise aussi cette méthode.
SOUS L'EAU
Les "POD" ou l'interception des câbles sous-marins :
Operation Ivy Bells - Années 1970 à 1981, dans la Mer d'Okhotsk | |
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Le gouvernement américain a appris l'existence d'un câble sous-marin connectant les bases navales soviétiques principales à Vladivostok et Petropavlovsk. Une des premières missions fut réalisée par l'USS Halibut (SSN-587). Elle consistait à installer un pod autour du câble. Cette bretelle (développée par la NSA) pouvait intercepter toutes les communications transitant par le câble en captant les émissions électromagnétiques sans avoir à ouvrir celui-ci, ce qui aurait put être détecté. Au cas où les Russes auraient voulu exécuter une opération de maintenance, le pod se serait détaché et serait tombé au fond de la mer. Toutes les 6 à 8 semaines, un sous-marin venait chercher les enregistrements et remettait en place une nouvelle bande. Les Russes étaient sûrs de leurs moyens de communication et les conversations n'etaient pas protégées. Mais en 1981, un bateau de sauvetage russe récupère le dispositif d'espionnage. Après des investigations, la NSA découvre un traitre : Robert Pelton a vendu aux Russes en 1980 des informations confidentielles sur cette opération et au moins 7 autres pour 35,000 $. Le pod récupéré par les Russes en 1981 est désormais exposé dans le musée du KGB (l'ancien quartier général de KGB) à Moscou. |
Opération Delikatesse
Opération Delikatesse est le nom de code pour l'interception
actuelle des câbles sous-marins et des fibres optiques. Une jolie maison
en bord de mer, comme par hasard prés de l'arrivée de ces câbles.
En s'approchant de plus près,
on s'apercoit que la maison a des fausses fenêtres! Le materiel d'interception,
de raccordement
et de traitement est caché dans cette "superbe demeure".
Un nouvel enjeu : l'interception des fibres optiques
La fibre optique, nouveau moyen de communication, pose de sérieux
problèmes à la NSA. Le premier, c'est l'interception; en effet,
un fibre optique n'émet pas de radiations électromagnétiques,
les pod ne peuvent donc pas servir. Le seul point faible de cette technologie,
c'est la perte de
signal. Sur de grandes distances, le signal lumineux faiblit et doit être
amplifié
à nouveau. Il passe par ce qu'on appelle un répéteur, qui
transforme le signal optique en signal électrique, amplifie
et retransforme à nouveau ce signal en signal optique. Il y a
des répéteurs
tous les 100 ou 150 km environ. C'est donc sur ces boitiers que peut se
fixer la NSA pour
espionner. Le deuxième problème qui se pose, c'est le traitement des données
de ces fibres optiques, qui ont une capacité gigantesque et largement
supérieure aux autres moyens de communication. La NSA a donc énormément de
mal a traiter
l'information de ces fibres, perdue dans la masse de données. La
fibre optique est le nouveau challenge de la NSA.
En ce moment, les Américains rénovent le sous-marin USS Jimmy Carter (SSN-23). Il sera mis à la mer courant 2004 et continuera la mission : l'interception des câbles sous-marins et fibres optiques.
Exemple : Tracé du câble sous-marin Sea-Me-We 3 (France Télécom)
Interceptions :
Chaque pays qui collabore
avec Echelon définit une liste de mots
clés (ou keywords) que les messages ou communications doivent
contenir pout être interceptés, ce sont
les dictionnaires. Mais il ne suffit pas que le message ou la communication contienne
tel ou tel mot clé, il faut qu'il ait un sens, sinon l'ordinateur le
refusera immédiatement. Les ordinateurs comprennent le contenu sémantique
de l'information.
Traitement :
Les messages sont ensuite traités pas des super-calculateurs,
par exemple des Cray que la NSA utilise. Ces ordinateurs sont capables de casser
le
cryptage des messages ou des communications. De plus, comme la plupart
des produit de sécurité actuels sont américains, ils
ne sont pas fiables et contiennent des "BackDoors" qui permettent à la
NSA de lire le message sans aucun problème.En effet, une loi aux Etats-Unis
interdit l'exportation
de produits de sécurité (Cryptage, firewall, stéganographie...).
Le seul moyen pour exporter le produit est de la faire vérifier par un organisme
de contrôle,
qui verra le code source, et autorisera ou non l'exportation. Mais en cherchant
plus loin, on peut découvrir que ces organismes dépendent en réalité de
la NSA! Elle pose donc une condition pour l'exportation : l'affaiblissement
des
clés de codage pour pouvoir casser le message plus facilement ou une backdoor.
Le créateur du produit n'a pas d'autre choix que d'accepter pour ses
intérêts commerciaux. Tous les produits américains sont donc piégés
par la NSA (Exemple le plus connu
: Windows de Microsoft).
Partage de l'information :
Une fois
les messages interceptés et triés, c'est la NSA qui
décide ce qu'elle partage avec les autres pays membres.Les éléments
interceptés
sont ensuite transmis à chaque agence par l'intermédiaire d'un
système informatique
du nom
de PLATFORM,
centre
nerveux
qui relie chaque agence UKUSA depuis 1983, basé au QG de la NSA à Fort
Meade, (Maryland).
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- Voir les preuves sur Echelon