Belgacom est un fournisseur d'accès à Internet Belge. A partir
de la semaine du 19 avril 2004, il a décidé
de placer sur son réseau ADSL un mouchard en phase de test
afin de lutter contre la pédophilie
ou le terrorisme. Son nom est NiceTrack. En effet, depuis quelque temps, la
Belgique a adopté
diverses lois en rapport avec les écoutes téléphoniques.
La progression des communications électroniques (e-mail, chat,
video-conférence...) étant de plus en plus forte, il faillait
donc une mesure afin de pouvoir intercepter ce trafic. C'est le CTIF (système
central d'interception technique), dépendant du ministère de
l'Intérieur, qui
va faire installer un boitier sur les lignes à fibres optiques de Belgacom.
Ce boitier sera relié à un poste central qui permettra aux autorités
d'obtenir toutes les informations qui transitent sur la ligne ADSL d'un abonné (e-mail,
chat, historique des sites visités et des transactions...), et ce très
rapidement. Bien que ce systeme soit destiné à lutter contre
le terrorisme ou la pédophilie,
il ne manque pas de révolter les fournisseurs de services en ligne car
la confidentialité
des échanges n'est plus assurée. Il ne s'agit pour le moment que d'un
test dans la région de Bruxelles (un seul dispositif est nécessaire
pour écouter
toutes ces lignes). Aucune information n'a été donnée quant à la
durée de ce
test.
On peut comparer ce système NiceTrack à Carnivore/DSC100
du FBI, qui remplit les mêmes fonctions et qui est déjà opérationnel
aux Etats-Unis.
Qu'est-ce le CTIF ?
Depuis mai 2003, une cellule d'écoutes a été créée par la Sûreté de l'Etat
afin d'intercepter, de localiser et d'enregistrer toutes les communications
par téléphone (fixe, GSM, satellite) sur le territoire Belge. Le CTIF se
compose d'une cellule centrale d'interception comprenant une vingtaine d'agents
et de 28 autres réparties sur le pays.